Gentilhommières en Picardie

gentihommiereLe livre de Philippe Seydoux, Gentilhommières en Picardie. Ponthieu et Vimeu (éditions de la Morande, 2002) fait une description de nombreuses bâtisses dans la région.
Il consacre une page au château de Breilly.
C’est ce livre qui a été le point de départ des recherches sur l’histoire de la ferme !

Extraits

Avant la construction du château

On peut lire les lignes suivantes en introduction :

La terre de Breilly, qui relevait de la baronnie de Picquigny, appartint jusqu’en 1774 au duc de Chaulnes (1).
Breilly ne possédait alors vraisemblablement pas de maison seigneuriale digne de ce nom.

Le dernier duc de Chaulnes en question est Marie Joseph Louis d’Albert d’Ailly, vidame d’Amiens jusqu’en 1762, puis 1er duc de Picquigny (1762-1769) et enfin 7ème duc de Chaulnes (1769).

Histoire du château

L’auteur passe ensuite à l’histoire a proprement dite de la ferme:

Ce n’est qu’au milieu du XIXème siècle qu’Adolphe Fougeron et sa épouse Louise Coulon (2), firent élever un imposant château brique et pierre, dans un style Louix XIII assez élaboré, comme en témoigne la présence d’un large balcon supporté par quatre caryatides, de pilastres de trophées, ainsi que de grandes figures au repos, sculptées sur les rampants du fronton.
Après l’incendie qui ravagea l’édifice en 1881, Adolphe Fougeron (3) renonça à le faire restaurer, et les ruines se dégradérent pendant plusieurs dizaines d’années. On en reconnaît l’emplacement en haut d’un vallon boisé, à l’extrémité d’une longue allée d’arbres donnant sur la route d’Amiens à Picquigny.

Et pour finir les notes de fin de page:

(1) Le 7 octobre 1751 eut lieu la bénédiction d’une nouvelle cloche de l’église paroissiale, en présence de Ferdinand d’Albert, duc de Chaulnes, de la duchesse, née Bonnier de la Mosson, et de René Boistel, lieutenant général de la baronnie de Picquigny.
(Amiens, Arch. Dles, E supplt 999, fol 18). Voir Picquigny.

(2) Adolphe Fougeron ou son épouse aurait bénéficié d’importants moyens financiers en raison d’une parenté avec les barons de Fourment (voir ci-dessous), originaire du Santerre et créateur d’une importante industrie textile dans la vallée de la Canche, en particulier à Cercamp, près de Frévent. Louise Alice Fougeron, leur fille, épousa Léon de Chassepot de Beaumont, qui fut maire d’Amiens pendant quelques mois, sous le second empire.

Correctifs

On notera une erreur sur la généalogie de la famille Fougeron : Adolphe Fougeron s’est bien marié avec Louise Coulon, cependant il n’a jamais vu le château de Breilly, et a fortiori son incendie. Adolphe meurt en effet peu de temps après son mariage à Orléans.

Une erreur s’est également glissée au sujet des relations entre les familles Fougeron et de Fourment : c’est Léonce, fils de Adolphe Fougeron, qui s’est marié avec Angélique Leroy, descendante des Fourment. Ce mariage avec la riche famille de Fourment intervient donc après la construction du château.